Apparu depuis plusieurs années sur certains de nos emballages alimentaires, le “Nutri-score” prend désormais de plus en plus de place.

On peut ainsi se demander quelle est sa signification, quelle est sa valeur ?

Tout d’abord, il faut savoir qu’il s’agit d’un logo apposé sur la face des packagings afin d’informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle du produit. Mis en place depuis 2017, le Nutri-score possède une échelle de couleur du vert au rouge ainsi que des lettres pour indiquer la note nutrionnelle d’un produit. De nombreuses études européennes démontrent l’utilité santé de ce logo qui devient un véritable allié pour les consommateurs désireux de mieux consommer.

Comment la lettre et la couleur sont-elles attribuées à un aliment ?

Le calcul qui nous permet d’obtenir une notation par couleur et lettre se fait de la façon suivante :

Il s’agit d’un score obtenu prenant en compte pour 100 gr ou 100 mL de produit, la teneur :

  • _ en nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses, fruits à coques, huile de colza, de noix et d’olive),

  • _ et en nutriments à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel).
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Le Nutri-score est-il obligatoire ?

A ce jour, il n’est pour le moment pas obligatoire de faire figurer le nutri-score sur tous les emballages alimentaires. Néanmoins, de nombreuses discussions sont actuellement en cours pour rendre ce logo obligatoire d’ici la fin de l’année 2022. Plusieurs branches du secteur de l’alimentaire y sont opposées.

Quelles sont les limites du Nutri-score ?

Même si ce logo possède de nombreux avantages pour que le consommateur ait une meilleure visibilité sur les produits qu’il consomme, le Nutri-score connaît lui aussi des limites. En effet, la possibilité que celui-ci devienne obligatoire d’ici fin 2022 soulève plusieurs problèmes dans certaines catégories d’aliments. 

Certains aliments se retrouvent automatiquement lésés via l’utilisation du Nutri-score. La quasi intégralité des fromages sont par exemple classés entre D et E (soit les notes les plus basses). Les producteurs de fromage sont inquiets de voir les ventes diminuer à cause d’un nutri-score “effrayant”.

Il faut également savoir que le Nutri-score ne prend pas en compte dans ses calculs, les additifs, ce qui n’indique pas aux consommateurs que le produit a été transformé ou non.

 

 

N’étant pas obligatoire, de nombreux industriels refusent d’apposer le fameux logo sur leurs produits de peur de freiner la consommation. D’autres industriels apposent quant à eux le nutri-score quand celui-ci est bon dans un objectif commercial. Si le logo devient obligatoire, les marques vont être obligées de revoir l’ensemble des packaging, impliquant donc de nombreuses modifications.

Et, si le nutri-score devient obligatoire, cela va t-il réellement bousculer les ventes des produits mal classés ? Les sodas seront -ils détrônés dans quelques années par des boissons classées A ou B ?

Le nutri-score n’est pas le seul logo à être de plus en plus présent. En effet, tout comme les logos “Bio”, “Made In France”, “Sans Gluten », etc….On peut s’interroger sur les nouvelles contraintes graphiques auxquelles les entreprises doivent répondre. Et oui, des notations, un logo, des labels, etc. ajoutés à la nécessité d’avoir des emballages simples, design, impactant et compréhensifs de tous, devient un vrai casse-tête pour les marques.

L’avenir du nutri-score pourrait aussi évoluer notamment par le biais de nouvelles tendances de consommation telle que le Vrac.

Et vous, que pensez-vous du Nutri-Score ?

Crédit photo : Nutri-score